Transmettre son patrimoine, c’est souvent un mélange de stratégie, de famille… et de fiscalité. En 2025, les règles en France restent globalement stables, mais plusieurs dispositifs permettent toujours de réduire l’imposition, à condition de connaître les bons leviers. Voici l’essentiel, sans jargon.
Les abattements selon le lien de parenté
Avant même de parler taxes, l’administration applique un abattement : une partie exonérée d’impôt, qui dépend du lien familial.
– Parent → Enfant : 100 000 € par parent et par enfant.
– Entre frères et sœurs : 15 932 €.
– Oncle/tante → Neveu/nièce : 7 967 €.
– Personne en situation de handicap : abattement supplémentaire de 159 325 €, quel que soit le lien.
C’est seulement sur ce qui dépasse l’abattement que l’on calcule les droits à payer.
Le barème de taxation
Une fois l’abattement soustrait, la part taxable est imposée selon un barème progressif : plus la somme transmise est élevée, plus le taux augmente.
– Entre parents et enfants, la taxation démarre à 5 % et peut grimper jusqu’à 45 % pour les transmissions les plus importantes.
– Entre frères, sœurs, neveux, nièces, ou entre personnes sans lien proche, les taux peuvent atteindre 55 % à 60 %.
Traduction simple :
Plus le lien est éloigné, plus la fiscalité est lourde.
Le don familial d’argent : une exonération accessible
Il est possible de donner, sous certaines conditions, jusqu’à 31 865 € d’argent sans payer d’impôt, et ce tous les 15 ans.
Ce don doit être déclaré, mais il permet de transmettre progressivement son patrimoine sans fiscalité, tout en gardant une bonne traçabilité.
Transmettre pour un projet immobilier : une opportunité jusqu’en 2026
Jusqu’au 31 décembre 2026, un dispositif permet d’être exonéré jusqu’à 100 000 € supplémentaires si la somme donnée sert à :
– Acheter un logement neuf, ou
– Réaliser des travaux de rénovation énergétique.
Condition : le bénéficiaire doit conserver le bien pendant au moins 5 ans.
Ce mécanisme est particulièrement intéressant pour aider un enfant ou petit-enfant à devenir propriétaire tout en allégeant la fiscalité familiale.
Attention à l’actif successoral
Certains frais, comme ceux liés aux funérailles, peuvent être déduits de la succession dans une certaine limite. Cela permet d’alléger le montant final soumis à taxation.
Le bon réflexe en 2025 : anticiper
La transmission la plus avantageuse est celle qui se prépare.
Donner un peu de son vivant, régulièrement, permet de :
– Profiter plusieurs fois des abattements (puisqu’ils se renouvellent au fil du temps),
– Réduire l’impôt global sur le patrimoine transmis,
– Éviter les tensions familiales liées à une succession subie.
L’anticipation transforme la succession en organisation, pas en urgence.
En 2025, on peut transmettre sans se faire sur-taxer, à condition de connaître les règles et de s’y prendre suffisamment tôt. Les abattements, les dons exonérés et les dispositifs dédiés à l’immobilier sont autant de moyens d’optimiser la transmission, légalement et intelligemment.
En clair :
celui qui anticipe paie moins.
Celui qui attend… paie pour les autres.

